Under bright light

Six personnages en bleu de travail déplacent divers objets, installent tables, chaises, cartons et les placent soigneusement sur scène, tête baissée. Peu à peu, alors que la tâche se poursuit, l’ensemble se fait plus chaotique, les déplacements et les mouvements ne semblent mener à aucune forme d’organisation ou de projet. Conçue comme une comédie burlesque, la pièce emprunte à la fois au mythe de Sisyphe, aux procédés cartoonesques et aux jeux vidéo. Mais l’humour se teinte peu à peu de désespoir, face à l’impossibilité d’arrêter cette machine infernale qui se métamorphose et se transforme de manière inattendue. Au milieu de cet espace qu’ils peinent à contrôler, les personnages évoluent, s’interpellent, cherchent ensemble des solutions aux problèmes qui surgissent, tentent de se révolter. Cette installation nous place face à notre propre impuissance à comprendre et à maîtriser réellement les structures et les systèmes dont nous faisons partie. Au cœur du contrôle et de la surveillance imposés, reste-t-il un espace pour la résistance et la liberté ?